Le Braz, sur les fées de Bretagne

229adc891e64472736449a7cca3cda65En Juin 1910, l’anthropologue Walter Evans-Wentz soutient sa thèse sur « La croyance féerique en terres celtes ». Parmi les membres du jury, Anatole Le Braz fait office de référent pour la Bretagne. Quelques mois plus tard, ce dernier lui envoie une lettre en lien avec la thématique de son étude. Les divers éléments folkloriques qu’elle contient m’ont intéressé, c’est pourquoi je la retranscris ici.

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Une féerie gothique de Le Fanu

visage couvC’est dans le numéro 32 de la revue littéraire Le Visage Vert, publiée par la maison d’édition du même nom versée dans le fantastique, l’anticipation ancienne, le bizarre, l’absurde et le mystère, que ma traduction d’une nouvelle de Sheridan Le Fanu vient de paraître !

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Arthur Machen – Songe d’une nuit d’été

robert huskissonVoici un article de l’écrivain britannique Arthur Machen à propos des fées. Ces dernières apparaissent dans bon nombre de ses nouvelles fantastiques et horrifiantes, souvent associées à la « Théorie Pygmée », relecture ethno-historique du folklore féerique ayant jouit d’un certain crédit au cours du XIXe siècle. « A Midsummer Night Dream » fut originairement publié en 1924 dans le livre regroupant plusieurs essais de l’auteur intitulé Dog and Duck.

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« Sir Orfeo » ou le lai d’Orfée

ORPHEE-ET-SA-LYREParmi les innombrables réécritures du mythe d’Orphée, il en est une que j’affectionne tout particulièrement, et ce pour deux raisons. La première est que le héros parvient contre toute attente à ramener sa bien-aimée de l’Autre Monde, prouvant ainsi que la mélancolique fatalité de cette histoire n’est pas irréductible. La seconde est qu’il va la réclamer non pas auprès d’Hadès, mais du roi des fées ! Datant du XIVe siècle, ce poème britannique est un bijou fort rare que je vous propose de découvrir dans la traduction française qu’en donne Marie-Thérèse Brouland dans « Sir Orfeo », Le Substrat celtique du lai breton anglais :

 

Sire Orfée

 

Souventes fois nous le lisons, et le trouvons [écrit,]
― Ainsi que nos clercs le savent bien ―
Que des lais ont été harpés,
Et inventés, sur des thèmes étranges et merveilleux.
Certains chantent la guerre, quelquefois le malheur,
D’autres la joie, et la gaité aussi,
Et la trahison, et la tricherie,
Et ces vieilles aventures des temps jadis,
Tantôt plaisantes, tantôt ribaudes,
Dont beaucoup sont de féerie ;
Toutes ces histoires dont il est dit,
Surtout d’amour, qu’elles ont existé, en vérité.

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William Allingham – Les Fées

Poursuivons notre exploration de la poésie féerique britannique avec quelques vers signés William Allingham, écrivain irlandais ami de Dante Gabriel Rossetti. Un de ses textes les plus connus, souvent repris dans les anthologies victoriennes, est sans conteste The Faeries. Mêlant humour, fantaisie et cruauté, il fut publié en 1850 et restait à traduire en français ce qui est maintenant chose faite.

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Richard Doyle, The Fairy Tree

Les Fées

De l’aérienne montagne
Jusqu’au vallon bordé de joncs,
Nous n’osons pas aller chasser
Par crainte des petits hommes.
Minuscules et bonnes gens
Patrouillant tous ensemble ;
Bonnet rouge, veste verte
Et plume blanche de hibou !

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Lewis Carroll – Ma Fée

arthur-rackham-a-fairyVoici un petit poème de Lewis Carroll faisant officie d’ouverture au recueil intitulé « Jabberwocky and Other Nonsense » (paru chez Penguin Classics). Pour l’instant, je n’en ai trouvé qu’une version littérale mais l’envie m’a pris de le faire rimer à la manière de l’original.

 

Ma Fée

Il y a une fée à mes côtés
Qui me dit de ne pas dormir.
Un jour, souffrant à en gémir
Elle me dit : « Tu ne dois pas pleurer ».

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