Je suis ravi de vous annoncer la sortie de « Lady from the Outside », deuxième album de mon projet de folk expérimental Glamourie ! Mêlant des éléments issus de la musique celtique, minimaliste et électronique, cet album s’inscrit dans un univers teinté de fantasy :
Haïkus sonores
Compte tenu de mon attrait pour la poésie, le Japon et la musique expérimentale, il n’est pas étonnant que ma route ait fini par rencontrer celle de Naviar Records. En effet, ce label de musique ambient et électroacoustique propose chaque semaine un « haïku challenge ». Le but de ce défi hebdomadaire est de s’inspirer d’un tercet pour créer un morceau instrumental.
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Glamourie, mon nouveau projet ambient
Imaginal Stage
Savez-vous qu’il existe un lien entre glamour, grammaire et grimoire ? En effet, ces trois mots partagent la même racine étymologique. Dans un passé pas si lointain, les lettrés étaient minoritaires au sein de la société. Incompris par la foule, leur savoir était de ce fait assimilé à une forme de magie. La beauté également était associée à un pouvoir surnaturel, notre langue en garde d’ailleurs encore trace dans l’expression « avoir du charme ». Dérivé de glamour, le mot glamourie est un terme écossais archaïque signifiant « enchantement ». Cette sorte de chaînon manquant linguistique m’a tout de suite plu de par sa forme et son sens. C’est pourquoi j’ai choisi d’appeler mon nouveau projet musical ainsi, d’autant que je cherche avec celui-ci une nouvelle grammaire sonore.
Intelligences artificielles : la fin de l’art ?
Fleur-Araignée, 2018.
« D’ici cinq ans, le métier d’illustrateur n’existera plus. » Telle est la complainte poussée par un artiste que j’ai récemment pu lire sur internet. Il faut dire que depuis mon dernier billet sur les images générées par intelligences artificielles, la technologie a considérablement évoluée. Désormais, il est possible de créer entièrement une image en lui fournissant un simple ensemble de paramètres (25 % de lézard, 25 % d’architecture et 50 % de kimono) ou bien d’une simple phrase (« Une licorne peinte par Picasso »). Un site permet même d’obtenir des portraits photo-réalistes de personnes qui n’existent pas ou de compléter une autre image avec un contenu choisi. Face à la démocratisation de ces outils peu onéreux, instantanés et faciles à manier, il est normal que le monde de l’art s’affole.
Fantaisie et Imagination chez Coleridge
Publiée de 1817, la « Biographia Literaria » de Samuel Taylor Coleridge se situe entre l’autobiographie et l’essai. Désireux de comprendre au mieux le processus créatif, le poète est un des premiers modernes à réhabiliter l’imagination avec une approche spéculative. En distinguant l’Imagination (primaire et secondaire) – également nommée « pouvoir ésemplastique » – de la Fantaisie (fancy), il pose une distinction très ancrée dans la culture britannique bien que pratiquement inconnue en France. Vous trouverez ci-dessous les deux passages les plus explicites à ce sujet, traduits par Jacques Darras.
Le Braz, sur les fées de Bretagne
En Juin 1910, l’anthropologue Walter Evans-Wentz soutient sa thèse sur « La croyance féerique en terres celtes ». Parmi les membres du jury, Anatole Le Braz fait office de référent pour la Bretagne. Quelques mois plus tard, ce dernier lui envoie une lettre en lien avec la thématique de son étude. Les divers éléments folkloriques qu’elle contient m’ont intéressé, c’est pourquoi je la retranscris ici.
Carmina, deux chansons printanières
Pour célébrer la venue du printemps, je vous propose de découvrir Reverdie et Fortune, mes deux derniers singles d’électro-folk inspirés par la poésie goliardique du Moyen-âge.
Une féerie gothique de Le Fanu
C’est dans le numéro 32 de la revue littéraire Le Visage Vert, publiée par la maison d’édition du même nom versée dans le fantastique, l’anticipation ancienne, le bizarre, l’absurde et le mystère, que ma traduction d’une nouvelle de Sheridan Le Fanu vient de paraître !
Lexique inuit de Jørn Riel
À la fin de Heq, roman s’appuyant sur ses recherches ethnologiques dans le Grand Nord, l’écrivain Jørn Riel ajoute un lexique pour aider le lecteur à se repérer dans ce paysage plus blanc que page. Comme cette annexe ne dévoile pas l’intrigue mais apporte des éléments rares et intéressants sur la culture inuit, je me permets de la repartager ici :
Paroles
Cela fait maintenant des années que ma poésie passe exclusivement par la musique, poursuite d’une longue entente entre ces deux arts. Je tenais cependant à rassembler ici les paroles de mes chansons qui, mises par écrit, changeront inévitablement de sens. Pour aiguiller le lecteur à travers les références souvent obscures qui les parsèment, je me suis permis d’y ajouter quelques notes. Cet article sera mis à jour au fur et à mesure.
Merle Bardenoir 